Babil babel One |
Aquarelle, collage et technique mixte
format 13/30
sous verre
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Quand les mah.
quand les mah.
Les marécages,
Les malédictions,
Quand les mahahahahas,
Les mahahamaladihahas,
les matratrimatratrihashas,
Les hondregordegarderies,
Les honcucarachoncus,
Les hordanaploplais de puru para puru,
Les immonceptables glosses,
Les poids, les pestes, les putréfactions,
Les nécroses, les carnages, les engloutissements,
Les visqueux, les éteints, les infects,
Quand le miel devenu pierreux,
Les banquises perdant du sang,
Les juifs affolés rachetant le Christ, précipitamment,
L'Acropole, les casernes changées en choux.
Les regards en chauve-souris, ou bien en barbelés, en boite à clous,
De nouvelles mains en raz de marée.
D'autres vertèbres faites en moulin à vent.
Le jus de la joie se changeant en brûlure.
Les caresses en ravages lancinants, les organes du corps les mieux munis en duel au sabre.
Le sable à la caresse rousse se retournant en plmb sur tous les amateurs de plage.
Les langues tièdes, promeneuses passionnées se changeant soit en couteaux, soit en durs cailloux,
Le bruit exquis des rivières qui coulent se changeant en forêts de perroquets et de marteaux-pilons.
Quand l'Épouventable-Implacable se débondant enfin,
Assoiera ses mille fesses infectes sur ce Monde fermé, centré, et comme pendu au clou.
Tournant, tournant sur lui même sans jamais arriver à s'échapper,
Quand, dernier rameau de l'Être, la souffrance, pointe atroce, survivra seule, croissant en délicatesse,
De plus en plus aiguë et intolérable...et le Néant têtu tout autour qui recule comme la panique....
Oh! Malheur! Malheur!
Oh Dernier souvenir, petite vie de chaque homme, petite vie de chaque animal, petites vies punctiformes!
Plus jamais,
Oh! Vide!
Oh! Espace! Espace non stratifié...Oh!
Espace.
Espace!
L'Avenir. Henri Michaux 1929
A noir, E blancE, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! -
A. Rimbaud