Un clin d'Oeil musical et littéraire
à la poursuite de Faust
- Que dit-il? demanda Marguerite, tandis qu'une ombre de compassion passait sur son visage parfaitement calme.
- Il dit toujours la même chose, répondit Woland. Il dit que même au clair de lune, il ne peut trouver la paix, et que sa tâche est détestable. Voilà ce qu'il dit toujours quand il ne dort pas, et quand il dort, il voit toujours la même chose : un chemin de lune, et il veut aller le long de ce chemin en conversant avec le détenu Ha-Nozri, parce qu'il affirme qu'il n'a pas eu le temps de tout lui dire jadis, en ce lointain jour de printemps, le quatorzième du mois de Nisan.
Mais hélas, on ne sait trop pourquoi, il ne parvient pas à aller sur ce chemin, et personne ne vient à lui. Que faire alors? Il ne lui reste donc plus qu'à converser avec lui-même. Et comme il faut bien un peu de variété, il lui arrive assez souvent d'ajouter à son discours sur la lune que ce qu'il hait le plus au monde, c'est son immortalité et sa célébrité inouïe. Et il ajoute qu'il échangerait volontiers son sort contre celui de ce vagabond déguenillé de Matthieu Lévi.
Douze mille lunes pour une seule lune jadis, n'est-ce pas vraiment trop ? demanda Marguerite.
- Quoi? Cest l'histoire de Frieda qui recommence? mais, soyez rassurée, Marguerite. Toutes choses seront comme il se doit car telle est la loi du monde.
- Délivrez-le! cria brusquement
Marguerite de la voix perçante qu'elle avait quand elle était sorcière.
sculpture plâtre collage métal techniques mixtes
60/60 50 cm 360 € port compris ( france)
photographies Alexandre Cousin
"Le Maître et Marguerite", de Mikhaïl Boulgakov
Hector Berlioz, La damnation de Faust
Légende dramatique en quatre parties d'après le Faust
de Goethe, paroles de Gérard de Nerval, Almire Gandonnière et Hector
Berlioz. ( Première création en concert en 1846 à l'Opéra comique ,
première représentation scénique au théâtre de Monte-Carlo en 1893 )